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Actualités Avoxa

La France, c’est une volonté

Par 24 octobre 2016septembre 4th, 2020No Comments

A l’heure où un Président qui se fait écouter de son plein gré envisage d’affronter électoralement un ancien Président qui se faisait écouter à son insu, qu’il me soit permis d’espérer qu’un jour le Législateur entende la demande assourdissante des Entrepreneurs de France qui convergent sur l’impérieuse nécessité d’une stabilité et d’une lisibilité de la décision politique, oserais-je dire d’une vision.
Les deux derniers mandats présidentiels ne manquent pas d’illustrations absurdes de ces changements de cap dictés par la législation de l’instant, de l’émotion et parfois même teintés de méconnaissance coupable.
Dernier exemple en date : celui de la fiscalité de l’actionnariat salarié.
Depuis 2012, nous en sommes au 4ème régime fiscal portant sur les actions gratuites attribuées aux salariés.
Reprenons l’historique : l’été 2012 voyait un durcissement du dispositif en termes de niveau de taxation et d’assiette.
6 mois plus tard, il était opéré un retour en arrière (suite au fameux mouvement des Pigeons) corrigeant les effets induits potentiels sur la création de startups et leur modèle de développement.
Il fallait attendre 2015 pour voir la Loi Macron stabiliser enfin l’ensemble du dispositif.
Mais c’était sans compter l’intervention d’un certain nombre de députés, mercredi dernier (19 octobre) à 23h30, d’aucuns animés par une volonté de construire une législation ad hominem visant Carlos Ghosn, dont la rémunération a récemment fait polémique, et d’autres mus par la soif d’engager un rapport de force circonstancié par les candidatures actuelles et futures aux prochaines élections présidentielles.
Peu en réalité en important les causes profondément superficielles, il n’est plus possible de soumettre les Entrepreneurs à cette instabilité, cette insécurité chronique et cette illisibilité permanente.
Il en va de l’intérêt de la France en terme de création d’emplois et de compétitivité internationale.
Pouvons-nous espérer aborder un jour des sujets aussi sérieux de façon globale en s’inscrivant dans le temps long ?
Qu’il me soit permis aujourd’hui, au lendemain de ce vote, d’en douter à la lecture ce matin des déclarations répétées de Bercy et des susévoqués députés estimant « qu’il était trop tôt pour avoir une vision claire des conséquences des changements précédents ».
Mon degré de consternation est tel que j’en viens désormais à citer la bible : « Là où il n’y a pas de vision, les peuples périssent. »
Entendons-nous!..